Sacrée deuxième gagnante du concours « Jeune, je m’engage » organisé par l’Observatoire de la Jeunesse Haïtienne supporté par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Yolina Badje Janvier devient l’une des 3 Ambassadeurs en santé sexuelle et reproductive. Elle lutte pour une meilleure accessibilité aux informations et implication dans la réduction des grossesses précoces en Haïti.
« Quand j’ai vu l’annonce du concours sur le net, le sujet m’a tout de suite intéressé parce que j’évolue dans une institution qui travaille dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive. Ainsi, je me suis dit pourquoi ne pas participer en vue non seulement de montrer aux autres jeunes l’importance de la santé sexuelle et reproductive en Haïti, mais aussi montrer à l’OJH et aux autres organisations, l’engagement de certains jeunes dans le domaine », confie joyeusement Yolina Badje Janvier qui travaille depuis plusieurs mois en tant qu’infirmière à la Promotion de la Famille Haïtienne (PROFAMIL), une institution qui œuvre dans le domaine de la santé en Haïti.
Depuis son adolescence, Badje se livre à des activités liées au domaine de la santé sexuelle et reproductive. Elle n’était qu’en 8e année fondamentale, en 2009, quand elle a commencé à suivre des réunions sur la santé sexuelle au Club Amical des Jeunes (CAJ), une initiative mise en place par la PROFAMIL au sein de ses cliniques. C’est l’une des raisons pour lesquelles, 12 ans après Yolina Badje plaide pour une campagne pouvant conduire à une intégration massive des adolescents, très tôt, dans les clubs de santé sexuelle.
De 2013 à 2015, elle a travaillé notamment en tant que Pair éducateur et en tant que Mentor à Espace PAM, un espace mis à la disposition des jeunes, particulièrement les adolescentes de 10 à 14 ans dans l’objectif de faciliter le partage avec ses adolescentes des informations sur des sujets relatifs à la santé sexuelle et reproductive, la puberté entre autres. Et, en 2019 et 2020, comme Promotrice des droits à la SSR et comme sensibilisatrice contre les IST/MST dans les usines de la SONAPI.
Après avoir franchi différentes échelles dans le domaine, l’un des plus grands projets de la jeune Ambassadrice, est de mettre sur pied un club de jeunes pour les adolescentes. Car, constate-t-elle que « les jeunes filles sont, le plus souvent, les plus vulnérables. Cependant, si on mettait à leur disposition un espace pouvant les accueillir depuis leur plus jeune âge en leur offrant une éducation adéquate, des formations, nous pensons que cela leur permettrait de mieux grandir. Et aussi, cela réduirait le nombre de grossesses précoces et/ou non désirées et limiterait les maladies sexuellement transmissibles ».
Par ailleurs, elle pense que le domaine de la santé sexuelle nécessite une assistance tant de la part de l’Etat que des familles. C’est pourquoi lance-t-elle un cri d’alarme auprès de l’Etat et des parents en les encourageant à mettre à la disposition des jeunes des informations qui leur seront utiles pour un comportement sexuel plus responsable.