Selon les indices de l’Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services( EMMUS-VI) de 2016-2017, en Haïti, 10 % des adolescentes de 15 à 19 ans ont déjà commencé leur vie procréative.
Ce chiffre varie toutefois suivant le milieu de résidence des jeunes femmes. Ainsi, le pourcentage des adolescentes ayant commencé leur vie procréative est plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain, soit 13 % en contre 7 %.
Le manque d’éducation représente un des premiers facteurs de la grossesse précoce, car le nombre des adolescents ayant donné naissance pour la première fois diminue nettement quand le niveau d’instruction augmente. Il passe ainsi de 27 % chez les jeunes femmes sans aucun niveau d’instruction à 6 % chez celles ayant atteint le niveau secondaire.
Dans un pays où 70 % de la population vit avec moins de 2 USD par jour, la grossesse précoce constitue un fardeau pour de nombreux ménages assez souvent non préparés pour de telle responsabilité. D’autant que dans la plupart des cas, ces adolescentes sont obligées d’abandonner leurs études entre autres. Encore, très élevé en Haïti, l’État doit prendre les mesures qui s’imposent afin de résoudre ce problème à partir de politiques publiques tenant compte de nos particularités culturelles et capables d’offrir un meilleur présent et futur à nos adolescentes.
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