Durant ces dix dernières années, les cas de violence ne cessent d’augmenter dans le pays, particulièrement les violences basées sur le genre dont les principales sont des femmes et des filles. Selon le rapport de l’Enquête Morbidité, Mortalité et Utilisation des Services (EMMUS VI) publié en 2017, parmi les 29 % des femmes en âge de procréer subissant des violences physiques, 26.2 % d’entre elles sont des filles de 15 à 17 ans.
Selon le rapport de l’EMMUS VI sur les violences domestiques, vingt-neuf pourcent (29 %) des femmes âgées de 15-49 ans ont subi des actes de violence physique depuis l’âge de 15 ans. Parmi ce 29 % de femmes, 26, 2 % sont des filles âgées entre 15 et 17 ans.
La violence basée sur le genre ainsi que le viol et la violence conjugale persistent et contribuent aux inégalités profondes en Haïti, a fait remarquer le Bureau de la coordination des affaires humanitaires(OCHA) dans son rapport sur les besoins humanitaires en Haïti publié en mars 2021.
« La violence basée sur le genre à l’encontre des femmes est reconnue dans le monde entier comme une violation des droits humains fondamentaux. La violence basée sur le genre est définie par les Nations Unies comme tout acte de violence pouvant causer aux femmes, aux jeunes filles, aux hommes et aux jeunes garçons un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de libertés », lit-on dans le rapport de l’EMMUS VI.
Selon l’OCHA, « la banalisation de différentes formes de violence, les normes sexistes, la perpétuation des stéréotypes basés sur le genre, le manque d’éducation sexuelle à l’école, l’absence de mécanismes de justice tenant compte du genre, l’impunité pour les VBG et l’absence d’un environnement protecteur pour les filles et les femmes », sont autant de facteurs qui aggravent la situation d’inégalité basée sur le genre dans le pays.