Le FNUAP et l’OJH s’engagent dans la lutte pour la santé sexuelle et reproductive des jeunes
Les responsables de Fonds des Nations unies pour la population et les cadres de l’Observatoire de la jeunesse haïtienne ont présenté mardi leur plan d’action sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes. S’inscrivant dans le cadre d’un programme triennal (2019-2021) visant un changement de comportement et le renforcement des capacités des personnes les plus vulnérables, ce plan d’action, notent les organisateurs, est axé sur la lutte pour la planification familiale et le comportement sexuel responsable des jeunes.
Stanley Augustin, secrétaire général de l’OJH, a expliqué que ce plan d’action comprend une panoplie d’engagements, notamment la lutte pour l’élimination du mariage des enfants, zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait en planification familiale et zéro violence basée sur le genre. Selon lui, les jeunes jouent un rôle important dans le processus de développement d’une société. «L’OJH se sent aujourd’hui plus armé pour aborder les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes », a-t-il déclaré.
Dans la même veine, le représentant du Fonds des Nations unies pour la population, Joes Sassenrath, dit s’engager à appuyer à la fois le gouvernement haïtien et les plateformes œuvrant dans la protection des droits humains. Dans son plaidoyer pour la liberté de choix individuels, la responsabilité personnelle, le renforcement des capacités des jeunes et l’accès aux méthodes de la planification familiale, le responsable du FNUAP estime que le développement d’une société s’appuie sur le travail commun de ses membres.
« Pour atteindre une Haïti où il y a zéro mortalité maternelle évitable, où l’on atteint zéro demande insatisfaite aux méthodes, où l’on évite la violence contre les gens, il faut qu’on travaille ensemble», a-t-il martelé.
Indiquant les lignes directives de cette plateforme de jeune, Loudjina Joseph et Elizabeth Bréville, membres de l’OJH, ont fait savoir qu’une campagne de sensibilisation médiatique autour de l’élimination du mariage des enfants sera effectuée. Ils soutiennent par ailleurs que des actions seront posées en vue d’abroger la loi favorisant le mariage des enfants en Haïti. Selon leurs dires, la violence basée sur le genre y compris le mariage des enfants sont considérés comme violations de droits humains. Ils plaident pour le respect des droits des enfants.
De leur côté, Lubnie Dérisier et Fédeline Esthinphil, également membres de l’OJH, ont affirmé que l’OJH entend contribuer à réduire le nombre de grossesses précoces non désirées et le nombre de maladies sexuellement transmissibles chez les adolescentes. Croyant dur comme fer qu’il est d’une importance capitale de contribuer à l’éducation sexuelle des adolescents, elles ont précisé que le travail dudit observatoire vise le à la fois le renforcement de compétences de vie des adolescents et des jeunes, l’engagement des autorités nationales et religieuses sur les questions en rapport avec la santé sexuelle des jeunes. Un plaidoyer auprès du Parlement haïtien pour le renforcement du cadre légal sur ces questions sera pris en compte, ont-elles noté.
Plusieurs personnalités ont pris part à cette activité, notamment le sénateur Patrice Dumont qui appelle à un comportement sexuel responsable. Après avoir invité les institutions concernées à prendre leurs responsabilités en matière de prévention et de protection des adolescents et des jeunes, le parlementaire dit plaider pour une politique de jeunesse en Haïti.